Les livrets d’épargne sont des placements très utilisés par les Français. Hormis les livrets réglementés (Livret A, LDD, PEL…), tous les livrets bancaires sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux cotisations sociales. Comment calculer la fiscalité d’un livret ?
Au moment de toucher les intérêts de vos placements, un acompte de 24 % vous sera prélevé par la banque (et remis au Trésor Public), quelle que soit votre tranche marginale d’imposition (0 %, 5,5 %, 14 %, 30 %, 41 % ou 45 % d’impôt).
Pour l’année suivante, il vous faudra déclarer vos intérêts bruts (acompte compris) à l’impôt sur le revenu. La rémunération brute sera alors ajoutée à la totalité de vos revenus et ainsi calculée sur le barème progressif.
Après imposition, deux solutions se présentent à vous :
Des cotisations sociales sont également prélevées à la source : 15,5 % sur les intérêts bruts. Toutes les tranches d’imposition sont soumises à ce prélèvement.
Vous avez la possibilité de déduire la CSG de vos intérêts bruts, à hauteur de 5,1 %.
Si vos intérêts sont inférieurs à 2 000 € par an, vous pouvez opter pour le Prélèvement Forfaitaire Libératoire (PFL) de 24 %, plutôt que d’être imposé à l’impôt sur le revenu :
Important : en choisissant le PFL, vous n’avez pas la possibilité de déduire la CGS de 5,1 %.
Un placement vous rapporte 5 000 € sur un an. Vous vous situez dans la tranche imposable de 30 % :
La somme due étant supérieure à l’acompte, il vous faudra compléter cet acompte pour atteindre cette somme.
Un placement vous rapporte 1 000 € en 1 an. Vous êtes dans la tranche imposable de 30 %. Dans ce cas, choisissez le PFL à 24 %, que vous ajoutez aux prélèvements sociaux. Au total, 39,5 % de prélèvement : 1 000 x 39,5 % = 395 €
Le forfait étant égal à l’acompte, il n’y aura pas de réajustement à faire. De plus, le CSG n’est pas déductible ici, le taux est donc de 39,5 % sur vos revenus !